COMME UN LASSO ou THOMAS JOUBERT un matin de septembre
photo Michel Volle
COMME UN LASSO ...
ou THOMAS JOUBERT un matin de septembre
Nimes, un ciel de plomb de tramontane
Un rayon de soleil pour la confirmation d'alternative
Un jeune homme blanc, fin de fer, s'avance
Doucement , doucement
Vers un taureau maladroit , violent et peu rectiligne
Cambiada , une deux et pas trois
les zapatillas prisent au piége du rabo
Et la cour qui aurait pu être de gala
devient antichambre de l'angoisse
Tu ne sembles plus vivant
Bruyamment les larmes et les cris
plus de foulard violine sur le burladero
Stupeur, visages de sable blanc
Silence de l'attente
Desmayado, commotion
des regards interrogatifs
Qui peut nous dire
Il faut tuer ce taureau !
Jean Baptiste le fait
José Maria torée sans être là
le vent , il connait pourtant à Alicante
Tous et nous avec, sont à l'infirmerie
Le murmure : il va revenir
Il revient le jeune homme fil de fer
transparent de douleur,
rendre les trastos à son parrain
Entourage rapproché, des caresses de machos
des regards du callejon
inconnus jusqu'alors
Toutes ces émotions partagées pour longtemps
Tu es là!
Jean Baptiste explose de toreria libératoire
Que la Fiesta est belle!
Comment faire après ?
Après des accrochages, la quiétude revient
le don de soi s'affiche à plein
il reste à respirer avec toi
pour te donner de l'air
pour finir la passe avant qu'elle ne commence
Vibrer, pleurer, soupirer
Etouffer tant cela passe prés
De face, de face partout
Toujours droit, toujours fier
le jeune homme fil de nerf
Thomas Joubert tu nous emportes le Coeur
Evelyne Lanfranchi Monleau
mercredi 21 septembre 2016
quelle plus belle illustration que la sublime photo du Maestro Michel VOLLE. merci Michel